Distance
|
126km
|
Dénivelé
|
590m
|
Durée de
pédalage
|
6h31
|
Moyenne
|
19,2Km/h
|
Département(s)
|
Yonne
(89), Aube (10), puis Seine et Marne (77)
|
Région(s)
|
Bourgogne-Franche-Comté
puis Ile-de-France
|
Il ne faut pas croire toutes les conneries que l’on essaye
de nous faire gober.
Tenez, par exemple : « la fortune appartient à ceux
qui se lèvent tôt »,
ou une variante, « la fortune sourit à ceux qui se lèvent tôt »
ou une variante, « la fortune sourit à ceux qui se lèvent tôt »
Baliverne.
Totale.
Genre de phrase fabriquée par les riches pour faire bosser
(encore plus) les pauvres et les déposséder du fruit de leur travail.
Dites, vous en avez déjà vu des riches se lever tôt vous ?
Attention, je ne vous parle pas des petits ca-cadres près à égorger pères et mères pour gagner 2-3 fois le salaire d’un pauvre et pouvoir rouler en Audi, but ultime de leurs vies. Non. Je vous parle des vrais riches : de ceux qui vivent grassement sans jamais avoir travaillé (ou si peu et il y a si longtemps qu’il faudrait une datation au carbone 14 pour en retrouver l’époque) et qui, tels la mouche du coche de Jean de La Fontaine, ne cessent de discourir sur la valeur travail et de ce qu’il faudrait faire pour mettre les autres, ces satanés feignasses de travailleurs, au travail, chose qui devrait selon eux s’inspirer des camps de concentration.
Je vous parle ici des rentiers. De ceux qui vivent de leurs rentes, ou dans un langage moins diplomatique, de ceux qui vivent du travail des autres. De ceux qui se sont approprié les sols, l’immobilier, les moyens de productions. De ceux qui se considèrent trop riches, donc trop importants, donc forcément trop intelligents (la richesse n’est-elle pas un don du ciel ??), pour devoir payer des impôts. Avant, on appelait cette classe sociale la noblesse. D’épée d’abord, les guerriers, puis de robe ensuite, les magistrats.
L’aristocratie.
Le fait que Dieu les ait désignés (ils se persuadaient mordicus qu’une partie de sang bleu, ce sang dont Dieu aurait doté ses représentants pour son royaume terrestre, coulait dans leur veines et les absolvait ipso facto de leurs horreurs), pensaient-ils pour assurer les fonctions soient disant protectrices de la population, soit par les armes (noblesse d’épée) soit par le droit (noblesse de robe), les dispensaient, se plaisaient-ils à croire, de participer aux tâches productives de la société, et de payer quelque impôt que ce soit. Bien au contraire, la masse devait les nourrir grassement pour ces nobles services que eux seuls, ils le croyaient, avaient les capacités à dispenser. Ces nobles étaient souvent des jouisseurs. Ils dépensaient leurs revenus intégralement (voir plus) en diverses futilités. Rappelez-vous des courtisans de l’ancien régime, ou des flatteurs et communicants d’aujourd’hui. Il faut se faire voir pour s’approcher au plus près du pouvoir et s’accaparer ainsi une partie des impôts. L’argent dépensé a au moins la vertu d’alimenter l’économie, de rémunérer autrui pour son travail.
Dites, vous en avez déjà vu des riches se lever tôt vous ?
Attention, je ne vous parle pas des petits ca-cadres près à égorger pères et mères pour gagner 2-3 fois le salaire d’un pauvre et pouvoir rouler en Audi, but ultime de leurs vies. Non. Je vous parle des vrais riches : de ceux qui vivent grassement sans jamais avoir travaillé (ou si peu et il y a si longtemps qu’il faudrait une datation au carbone 14 pour en retrouver l’époque) et qui, tels la mouche du coche de Jean de La Fontaine, ne cessent de discourir sur la valeur travail et de ce qu’il faudrait faire pour mettre les autres, ces satanés feignasses de travailleurs, au travail, chose qui devrait selon eux s’inspirer des camps de concentration.
Je vous parle ici des rentiers. De ceux qui vivent de leurs rentes, ou dans un langage moins diplomatique, de ceux qui vivent du travail des autres. De ceux qui se sont approprié les sols, l’immobilier, les moyens de productions. De ceux qui se considèrent trop riches, donc trop importants, donc forcément trop intelligents (la richesse n’est-elle pas un don du ciel ??), pour devoir payer des impôts. Avant, on appelait cette classe sociale la noblesse. D’épée d’abord, les guerriers, puis de robe ensuite, les magistrats.
L’aristocratie.
Le fait que Dieu les ait désignés (ils se persuadaient mordicus qu’une partie de sang bleu, ce sang dont Dieu aurait doté ses représentants pour son royaume terrestre, coulait dans leur veines et les absolvait ipso facto de leurs horreurs), pensaient-ils pour assurer les fonctions soient disant protectrices de la population, soit par les armes (noblesse d’épée) soit par le droit (noblesse de robe), les dispensaient, se plaisaient-ils à croire, de participer aux tâches productives de la société, et de payer quelque impôt que ce soit. Bien au contraire, la masse devait les nourrir grassement pour ces nobles services que eux seuls, ils le croyaient, avaient les capacités à dispenser. Ces nobles étaient souvent des jouisseurs. Ils dépensaient leurs revenus intégralement (voir plus) en diverses futilités. Rappelez-vous des courtisans de l’ancien régime, ou des flatteurs et communicants d’aujourd’hui. Il faut se faire voir pour s’approcher au plus près du pouvoir et s’accaparer ainsi une partie des impôts. L’argent dépensé a au moins la vertu d’alimenter l’économie, de rémunérer autrui pour son travail.
Puis est venue la grande bourgeoisie, âpre au gain. Celle
qui trouve toujours tout trop cher et qui dans un rêve (cauchemar ??)
mégalomaniaque espère accumuler chaque jour un peu plus. Fantasme pharaonique
que de mourir richissime ; se faire enterrer avec sa fortune, si possible
avec son entourage humain que l’on trucidera pour l’occasion. Quelle raison
pourraient donc bien avoir les autres de continuer à vivre alors que leur
maître, leur guide, le puissant, le riche vient de décéder ?
Cette Bourgeoisie forme la classe des capitalistes lorsque
cette masse d’argent accumulée est réinvestit systématiquement dans des moyens
de production ; les capitalistes assurent une partie (le financement) de
la fonction productive (les travailleurs se chargeant juste de… travailler, de
produire).
Cette Bourgeoisie est l’incarnation de l’avarice lorsque
l’argent accumulé ne sert à rien. Ni dépensé ni réinvestit en moyens de
production, l’argent est thésaurisé pour lui-même ; c’est ce que l’on
appelle une trappe à liquidité, phénomène nuisible à l’économie. Caché sous le
matelas, à la banque ou à la Bourse, la finalité est la même : conserver
ce si cher argent en le faisant, si possible, fructifier. Faire de l’argent
avec de l’argent pour le plaisir unique de posséder de l’argent. Notons que la
bourse sert principalement à faire grossir cette masse d’argent socialement inutile.
L’argent placé (et non investit, il n’y a aucun investissement dans cette
histoire, rien qui ne serve à produire) ne sert pas à financer l’économie comme
on a tendance à essayer de nous le faire croire. En fait, le financement des
entreprises par les marchés boursiers s’effectue dans 2 seuls cas de figure :
1) l’introduction en bourse (IPO « Initial
Public Offering ») d’une société, 2) les opérations d’augmentation
de capital des sociétés. Ce qui constitue un pourcentage infinitésimal des
transactions boursières. L’immense majorité des opérations sur les titres
servant uniquement à assurer la liquidité du marché, c'est-à-dire à permettre à
ceux qui ont acquis des titres, de les revendre ; si possible avec bénéfice.
Et lorsque l’on sait qu’aujourd’hui la part du « trading haute fréquence »
(ordres successifs d'achat-vente, ou réciproquement, sur un même titre, totalement automatisés, passés par des algorithmes à une vitesse de
l’ordre de la dizaine de millisecondes, soit le temps de clignement d’un œil) est de
l’ordre de 50% en volume de transactions (pour dépasser largement ce
pourcentage en nombre de transactions), on constate aisément que cet argument
de liquidité des marché n’est que poudre aux yeux. Il n’y a là que spéculation.
Les marchés boursiers ont perdus depuis des lustres leur fonction initiale de
financement de l’économie ; ils la
ponctionnent.
Avares et capitalistes ont un rêve : acheter ou vendre
toujours moins cher, toujours plus. Maximiser leur utilité ou leur profit. Pour cela il convient de payer toujours
moins les travailleurs (l’idéal restant l’esclave travaillant gratuitement) et
d’utiliser toujours plus de systèmes automatisés (substituer toujours plus de
capital au travail, une machine assurant toujours la production à moindre coût :
pas de maladie, pas de grossesse, pas de congé, pas d’enfants malades, pas de
sommeil, pas de revendications,… et la seule électricité comme nourriture).
Cette classe sociale des possédants-dirigeants qui ne fait
rien (ou presque) souhaite voir les autres travailler toujours plus, toujours
plus dur et pour toujours moins cher. Se nourrir sur le dos des autres dans la
nature, cela a un nom : des vampires, des tiques, des sangsues...
« La fortune appartient à ceux qui se lèvent
tôt ».
Les rois, reines, princes et princesses se levaient-ils (elles) tôt ? Non, ils (elles) roupillaient comme des loirs, avant que de trainailler au plumard. Pour enfin se mettre à table, puis accessoirement aller danser. Idem la Noblesse. Hormis un Napoléon insomniaque qui mis l’Europe à feu et à sang, tous ces possédants-dirigeants furent et sont des feignasses. D’ailleurs pourquoi se lèveraient-ils tôt ces parasites sociaux ? D’autres travaillent pour eux. Leur fonction sociale est de déposséder la masse de la population. Mais comment faire pour faire adhérer la masse à ce système injuste, inégalitaires, qui les aliène, qui les dépossède du fruit de leur travail ? En leur faisant croire, qu’un jour eux aussi, aujourd’hui exploités, pourront devenir rois ou aristocrates. Que les pauvres pourront à leur tour devenir exploiteurs, rêve ultime d’une société malade. C’est oublier un peu vite, l’héritage, la transmission du patrimoine, qui fait la force de l’aristocratie et qui assure et pérennise l’inégalité de nos sociétés.
Les rois, reines, princes et princesses se levaient-ils (elles) tôt ? Non, ils (elles) roupillaient comme des loirs, avant que de trainailler au plumard. Pour enfin se mettre à table, puis accessoirement aller danser. Idem la Noblesse. Hormis un Napoléon insomniaque qui mis l’Europe à feu et à sang, tous ces possédants-dirigeants furent et sont des feignasses. D’ailleurs pourquoi se lèveraient-ils tôt ces parasites sociaux ? D’autres travaillent pour eux. Leur fonction sociale est de déposséder la masse de la population. Mais comment faire pour faire adhérer la masse à ce système injuste, inégalitaires, qui les aliène, qui les dépossède du fruit de leur travail ? En leur faisant croire, qu’un jour eux aussi, aujourd’hui exploités, pourront devenir rois ou aristocrates. Que les pauvres pourront à leur tour devenir exploiteurs, rêve ultime d’une société malade. C’est oublier un peu vite, l’héritage, la transmission du patrimoine, qui fait la force de l’aristocratie et qui assure et pérennise l’inégalité de nos sociétés.
Ce matin je me suis levé à 11h et la journée m’a sourit.
Contre exemple pour cette fumisterie de « La fortune appartient à ceux qui se lèvent tôt ».
Il pleuvait (encore), alors je ne me suis pas levé ; j’ai flemmardé bien au chaud dans mon duvet et j’ai écrit. A l’horizontale. A midi, ma tente est pliée trempée, mes affaires humides empaquetées, mon vélo chargé, et je me mets en route sous la pluie équipé de l’intégralité de mon attirail de pluie. 5km plus tard, j’enlève le haut ; et puis le bas. Il ne pleut plus et la route est séchante. J’ai trop chaud.
Striptease sur le bord de la route.
Contre exemple pour cette fumisterie de « La fortune appartient à ceux qui se lèvent tôt ».
Il pleuvait (encore), alors je ne me suis pas levé ; j’ai flemmardé bien au chaud dans mon duvet et j’ai écrit. A l’horizontale. A midi, ma tente est pliée trempée, mes affaires humides empaquetées, mon vélo chargé, et je me mets en route sous la pluie équipé de l’intégralité de mon attirail de pluie. 5km plus tard, j’enlève le haut ; et puis le bas. Il ne pleut plus et la route est séchante. J’ai trop chaud.
Striptease sur le bord de la route.
Le ciel matinal noir comme de la suie ira en s’éclaircissant
pour devenir bleu en fin d’après midi. Avec le beau temps, ma forme revient.
Hormis ce satané mal de fesses. Mais je pense à ma future selle que j’imagine aussi
confortable qu’un beau canapé Chesterfield ; à chacun ses fantasmes. Et
puis je me recule au maximum sur cette selle satanique. Je me bloque au mieux
les ischions sur l’arrière de ma selle avec une bonne rétroversion du bassin, et
la douleur devient tenable. Il fait beau alors j’en profite et j’avance. Je ne
m’arrête pas. De plus l’asphalte de cette route à un bon rendement ; il ne
colle pas. Alors je file bon train. Et puis, dès 19h la route se vide, je l’ai
presque que pour moi. Je roule, je roule et traverse la forêt de Fontainebleau
à la nuit tombante, mes beaux phares allumés. Il fait un froid Sibérien dans
cette belle forêt. Soudain, un grand daim, sans doute trompé par mon silence,
saute sur la route à 2 mètres de mon petit vélo. Nous sommes aussi surpris l’un
que l’autre. En 3 bonds, il a déjà disparu. J’arrive à Montigny-sur-Loing, sorte
de madeleine de Proust, à la nuit. Je me dépêche de planter ma tente, de passer
à la douche et de m’entortiller dans mon duvet.
Et puis, m’endormant, je repense à ces magnifiques routes empruntées
en cette fin de journée. Des routes parcourus tant de fois, à pieds, en vélo,
en moto. J’en connais les recoins, les raccourcis, les chemins. Ces odeurs d’humus,
de fougères, de mélanges de végétaux me transportent 30 ans en arrière sans que
j’y prenne garde. Souriant béatement, je rêvasse, voyage dans le temps de mes émotions,
en traversant ces paysages qui m’ont vus passer jeune et heureux. Oscillant
entre euphorie et nostalgie, je m’endors en repensant à mes belles années.
Dormez-bien.
![]() |
Est-ce un bleuet ? |
![]() |
Paysages agricoles du Sud de l'île de France |
![]() |
Paysages agricoles du Sud de l'île de France |
![]() |
Saint-Florentin |
![]() |
Saint-Florentin |
![]() |
Campagne près de Sens |
![]() |
Sens |
![]() |
Sens |
![]() |
Sens |
![]() |
Moret-sur-Loing |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire