Ville
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Malaucène
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Département(s)
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Vaucluse (84)
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Région(s)
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PACA
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Allez, à la lessive. Ce sera la dernière
des vacances. 2 tenues de cycliste à nettoyer. Je savonne, je
frotte, puis je
tourne comme une bonne machine à laver que je suis. J’étends mon linge puis
j’enfourche mon vélo et je descends à Malaucène. Je m’autorise un pain au
chocolat, je déambule un peu en ville, et puis je m’installe à l’Office de
Tourisme. On me libère une table, une chaise et une prise électrique. Et je me
mets à l’ouvrage afin de résorber mon retard. Je me sens bien ici, l’ambiance y
est agréable. C’est le jour de la commémoration annuelle de la libération de
Malaucène. Alors la ville se prépare. Elle se fait belle. Drapeaux Américains
et Français sont de sortie, et dès 17h ce sera la fête au village. J’y serai
car la musique diffusée pour tester la sono m’a
appâté. Elle est tellement
agréable, que les tests terminés, la programmation musicale reste, « mezza
voce ». C’est le style Jazzy années 40 avec beaucoup de clarinette :
j’adore. Je rédige donc en musique.
Première impression relative à Malaucène :
agréable, 5 magasins de cycles pour 3000 habitants, on doit approcher un
record. Bien que l’on m’informe que cette proportion serait encore plus importante
à Bédoin, à 13km de là. En fait toute la ville de Malaucène vit autour du vélo de
route sportif. On vient ici pour gravir ce fameux mythe qu’est le Mont-Ventoux.
Y arrivera-t-on ? Il semblerait, lorsque l’on est à Malaucène, qu’il y a
deux sortes d’humains : ceux qui ont gravi le Mont-Ventoux en vélo, et les
autres. J’espère que demain on définira une troisième catégorie : ceux qui
ont gravi le Mont-Ventoux avec un vélo de 42kg chargé pour les vacances. Ici le
vélo est partout et le vélo est roi. Il est à la base de l’économie locale. Une
ville qui déclare son amour pour le vélo, même si cet amour n’est pas dénué d’arrières
pensées commerciales, ce ne peut que me ravir, malgré le petit coté
« m’as-tu vu » des cyclistes et des enseignes : maillots « Mont-Ventoux
Finisher » par-ci, cuissards « Mont-Ventoux » par là, le marketing s’en
donne à cœur joie pour tenter de mettre sur pieds d’égalité (voir de remplacer),
les sensations, les émotions, et (par) les produits.
Je suis vraiment bien dans ce sympathique
Office du Tourisme de cette sympathique ville de Malaucène. L’hôtesse d’accueil
(je ne sais ci c’est le nom de la fonction ?) est dynamique et
sympathique. Assez directive avec les clients, très prolixe en conseils et recommandations
en tous genres. Elle est d’un naturel engagé et elle ne contrarie en rien sa
nature. J’aime bien. Mes tâches rédactionnelles terminées, une discussion
s’engage sur rien de précis, 2-3 banalités. Et puis la conversation se poursuit
assez longtemps pour glisser sur les politiques sociales misent en œuvre en France
depuis plus de 30 ans. Je constate que je rencontre beaucoup de personnes très
critiques sur l’évolution de notre société dont l’objectif principal semble
être d’enrichir encore plus les plus riches au dépends de ceux qui le sont
moins. Cette politique est certainement plus déstabilisante en France qu’ailleurs
car elle ne correspond pas à la maxime inscrite sur le fronton de nos Mairies
« Liberté, Egalité, Fraternité ». C’est désormais la Liberté de
s’enrichir encore plus pour les plus riches, l’Egalité dans l’appauvrissement
de la majorité de la population et la Fraternité de la classe des
Possédants-Dirigeants.
Il est 16h lorsque je sors. J’ai
terminé ce que je devais faire et j’ai faim. Je me trouve un charcutier, un
boulanger et je suis un homme heureux d’abord, puis un homme heureux et repu
ensuite. La vie est belle.
Il est 17h et la place du village
s’anime. Des Jeeps, des Dodges et un véhicule blindé 6 roues, arrivent, le tout
aux couleurs USA Army 1944,. Premier constat : ils ne font aucun bruit.
Pas même au démarrage. Pas une vibration. Rien. Pas de fumée noire. Et je
m’interroge alors sur les apports de notre technologie. Sert-elle à améliorer
le bien commun ou n’est-elle qu’un moyen (dangereux) pour une minorité de
capter les richesses ? Nos véhicules Diesels sont TRES bruyants (à
l’extérieur car, égoïsme ultime, on les a insonorisés pour que leur
propriétaires n’entendent plus le bruit qu’ils font subir aux autres), fument
TRES noir et TRES gras,
donnent à nos enfants (qui sont les plus faibles),
asthme, bronchiolites, diverses maladies respiratoires, et accessoirement
quelques petits cancers des familles bien placés : tout ça pour enrichir
2-3 industriels et une dizaine de sous-traitants.
L’ambiance est bon enfant. Des
figurants sont présents, costumés avec leur véhicules d’époque. Les Jeep sont
équipés de moteurs 4 cylindres essence 2.2L et pèsent le poids plume de 1100kg.
Leurs propriétaires sont des passionnés et me disent n’avoir aucun problèmes
pour trouver des pièces neuves ce qui leur permet d’utiliser leur bijoux autant
qu’ils le souhaitent. La soirée se termine en musique
autour d’un buffet, en
parlant boulons et clé de 12. Excellent non ? Moi je trouve que oui. Je
passe une bonne soirée.
Bonne nuit.
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Malaucène, dans la vieille ville |
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Malaucène, dans la vieille ville |
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Malaucène, place de la Mairie et de l'Office du Tourisme |
Quelques photos de voitures Françaises : Simca 8 Pick-up et l'indémodable Deuch ; de biens beaux galbes...
Et une belle Américaine, une Pontiac des belles années...
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