Distance
|
96km
|
Dénivelé
|
970m
|
Durée de
pédalage
|
5h55
|
Moyenne
|
16,1Km/h
|
Col
|
Col
de Boutière 643, Col de Ventebrun 637m
|
Département(s)
|
Drôme
(26), Vaucluse (84)
|
Région(s)
|
Auvergne-Rhône-Alpes,
PACA
|
Je découvre le village de Saou de jour. L’endroit est
vraiment très sympa. La roche est vive, les plis de la montagne sont brutaux. J’aime
ces paysages violents. J’aime lorsque la nature se rebelle. Je la préfère
violente à placide. Et ici je suis servi. Bien que l’altitude soit faible, environ
350m, on se sent en montagne. Le village est calme, joli, rempli de belles pierres,
et, à la périphérie, on y cultive la lavande. Et partout ces roches qui se
dressent brutalement. J’adore cet endroit. Il faudra que j’y revienne.
Suivant les recommandations du gérant du camping, je descends
par la D538 direction Bourdeaux, Dieulefit, Montbrison-sur-Lez.
Cette petite
déambulation dans la Drôme est vraiment des plus plaisantes. Les routes sont
calmes. Je passe 2 petits cols aux environ de 650 mètres et je profite de la
fraicheur bienvenue de cette altitude.![]() |
Arrivée sur Vaison-la-Romaine |
Me voici maintenant à Vaison-la-Romaine. Et puis Entrechaux
et enfin Malaucène. Comment se peut-il que je ne me rappelle de rien hormis quelques
odeurs… des vignes… de cette terre… Nous y venions en vacances, l’été. C’est
ici que ma vie a réellement commencée. Avant tout n’était que préparation. Ici
ma détermination s’est développée, mon caractère s’est renforcé. Ici je me suis
émancipé, j’ai appris à dire non, quelque puisse en être le prix à payer. J’ai
appris le prix de la liberté. Je me suis forgé ici les prémisses d’une
adolescence débridée, joyeuse, sans aucune barrière. Alors l’endroit est pour
moi d’importance ; et je ne reconnais rien…
![]() |
Vaison-la-Romaine, une grande place, des platanes, on est en Provence |
![]() |
Vaison-la-Romaine, l'Ouvèze |
Même ce Mont-Ventoux, ce monument, ce mythe, ce secret de
famille, on dirait une vulgaire colline. Je roule et je sens qu’il m’observe
depuis Vaison-la-Romaine. Au début, je n’étais pas sûr que ce fût lui. Je
décelais bien cette petite tour à son sommet, et puis ce blanc, tout là haut.
Mais, non, ce ne pouvait être lui, si plat, si doux. Et un mythe ne peut se
présenter ainsi, mou, sans prestance, telle une simple bosse. Et puis plus j’approchais,
plus je tournais, et plus il me semblait que c’était lui. Bof. Mais je le
sentais, il m’épiait. On s’épiait. On se jaugeait.
L’affrontement serait pour
dimanche car demain, j’en avais décidé ainsi, peut-être par crainte, je me
reposerai. Je laverai mes affaires. Je me préparerai : quelques courses,
et dimanche, on verra. Je passerai par Bédouin, j’ai lu que c’était le plus
dur. Dimanche on verra. Je monterai le vélo bien chargé, provisions d’eau, et
même, je ferai une exception, j’emmènerai de quoi m’alimenter, un morceau de
pain voir des céréales.
Il fait nuit lorsque j’atteins Malaucène. J’aime bien cette
sensation d’arriver juste à temps. De frôler un limite.
Demain, j’irai écrire et poster mes Sensation depuis l’office
de Tourisme de Malaucène.
A Demain.
Bonne nuit.
![]() |
Arrivée sur Entrechaux |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire