Distance
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121km
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Dénivelé
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1006m
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Durée de
pédalage
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7h33
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Moyenne
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16Km/h
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Col
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Col
de Lunel 406m
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Département(s)
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Ardèche
(07), Drôme (26)
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Région(s)
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Auvergne-Rhône-Alpes
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Le Rhône à Tournon-sur-Rhône : je traverse ou pas ? |
Aujourd’hui j’ai dit non à la fureur, au bruit et à la fumée
grasse. Pour me rendre à Valence j’aurai du emprunter la nationale 7. Mais je n’ai
pu m’y résigner. Trop de circulation. Alors tant pis pour le planning, pour la gestion
du temps et la moyenne. Je ne passerai que par des petites routes.
Première ville d’importance, Annonay. Je m’y arrête. La ville n’est pas belle en soit mais elle a du charme. Ses parois verticales, sa belle place bien aérée bien que ceinturée par des parois chargées de très vieux murs. Il y a quelque chose ici qui me parle. Ce quelque chose que je n’ai pas trouvé à Saint-Etienne.
Première ville d’importance, Annonay. Je m’y arrête. La ville n’est pas belle en soit mais elle a du charme. Ses parois verticales, sa belle place bien aérée bien que ceinturée par des parois chargées de très vieux murs. Il y a quelque chose ici qui me parle. Ce quelque chose que je n’ai pas trouvé à Saint-Etienne.
Après Annonay, je pars direction Sud par la campagne direction
Roifieux puis Quintenas pour aller retrouver la D578, la D17 puis la D532. Je
laisse Google Maps aux commandes. Dangereux. De fait, pour sortir d’Annonay, ce
farceur de Google Maps me fait passer par la « Montée des Aygas » qui
est précédée d’un joli panneau indiquant un pourcentage de 18%. C’est l’occasion
de voir si je peux passer ce genre de dénivelé avec mon vélo chargé. Durant la
montée, mon compteur Sigma indiquera 14%. C’est raide, mais faisable. Je peux
donc envisager « La planche des belles filles » et ses 20% pour l’année
prochaine. Les prises de vues de cette côte réalisées lors du tour de France m’ont
toujours impressionné ; A la télévision, les derniers mètres ressemblent à
un mur infranchissable. J’aimerai bien tester.
J’avance et je traverse de magnifiques paysages. Les petites
routes de campagne sont quasiment désertes. Je suis heureux sur mon vélo.
Il doit être un peu avant 13h lorsque j’arrive à l’entrée du
village de « Quintenas ». Je décide de rentrer dans le centre car la
signalétique stipule que j’y trouverai boucherie et boulangerie. Miam. Pas
Glop, tout est fermé. Le marché est terminé, un primeur remballe sa
marchandise. J’achète melon, pêches et abricots et puis, on discute. Ils sont
intrigués par mon vélo. Je leur raconte une partie de mon voyage, de toutes ces
belles choses, de l’effet apaisant du vélo. Du faible coût de ces vacances, de
la possibilité d’aller loin sans compter, petite étape par petite étape. On
cause. On passe un bon moment. Et puis la patronne me fait un beau cadeau. Une
belle barquette de fraises très odorantes et succulentes. Je m’en régalerai
quelques instants plus tard, assis sur les marches de l’église, accompagné par
un bon fromage blanc de l’Ardèche. Les fraises trempées dans le fromage blanc,
quel régal !
Repu, je reprends ma route. Je me sens de plus en plus en
Provence. Et puis, le Rhône apparait, large ; le vent puissant lève
quelques moutons bien blancs. Le Rhône ma première frontière. Celle qui me fera
rentrer dans l’Est. Je suis à « Tournon-sur-Rhône ». J’observe ce
large fleuve, mais ne le traverse pas, peut-être pour différer le plus possible
mon retour. J’emprunte la piste cyclable « Via Rhona » qui longe le
Rhône sur sa partie Est jusqu’à Valence.
A Valence, je traverse enfin le Rhône, je rentre chez moi. Et je repense à ce vieux poème de Joachim du Bellay, Le Crapaud (Les regrets)
Heureux qui comme Ulysse à fait un beau voyage...
A Valence, je traverse enfin le Rhône, je rentre chez moi. Et je repense à ce vieux poème de Joachim du Bellay, Le Crapaud (Les regrets)
Heureux qui comme Ulysse à fait un beau voyage...
« Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage… » Je suis
heureux…
Valence est une jolie ville dont l’infrastructure accorde une
place d’importante aux bicyclettes. Je prends la D111 direction Crest que
j’atteins vers 20h.Cette D111 me fait traverser de bien beaux paysages sur une
piste cyclable, qui bien qu’en bordure de route est propre, lisse et parfaitement
utilisable. Je me pose un instant sur la place de la ville, je consulte les
campings alentour et je me décide pour le camping municipal de « la
Graville » à Saou. 15km cela devrait aller vite. Mais j’ai déjà plus de
100km dans les jambes et je suis déjà bien entamé. Et la nuit tombe vite et elle
est très noire. Je vois bien la route mais pas les panneaux ce qui ne fait pas
bien mes affaires. Une fois dans Saou, Google Maps m’indique ma
destination
dans le centre du village, juste derrière l’église. Le fourbasse. Pas de
camping dans le village. Il fait nuit noire, ma situation commence à manquer de
confort. J’interroge un couple assis sur les marches du parvis de l’église :
ils m’indiquent que ma destination est à plus d’un kilomètre de là. Je repars,
je roule. Je passe devant un panneau. Je ne peux le lire. Je sors ma lampe
frontale. Le panneau indique que le camping se trouve à 150 mètres sur la droite. Allez pédale. Je prends soin
de mémoriser le kilométrage de mon compteur de vélo. Je fais 900 mètres et je décide
de faire demi-tour. Mais il est caché où ce camping ? Je rejoins le coté
verso de mon panneau de tout à l’heure. Il indique bien 150 mètres. Cette fois
ci à gauche. Bon, cette fois je m’engage dans le chemin en terre empierré. Bien
défoncé. J’éclaire toujours avec ma lampe frontale. Je fais bien attention de
ne pas m’en prendre une bonne. Et puis miracle, le camping.
Il est 21h30, il fait vraiment très noir. J’installe ma
tente. Je l’installe toujours de nuit ces dernier temps. Mais là je suis
vraiment très tard et il fait vraiment très noir.
A la douche.
Ça y est, je suis propre comme un sou neuf.
Zou, dans le duvet.
Bonne nuit.
Quelques vue de Tournon-sur-Rhône
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Avant Valence, une très grosse péniche très rapide |
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Valence |
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Valence |
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Crest |
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Crest la nuit tombe |
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