Ville
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Morteau
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Département(s)
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Doubs (25)
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Région(s)
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Bourgogne-Franche-Comté
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La météo, dans sa sagesse, en a décidé
ainsi. Aujourd’hui sera journée repos. Il pleut des cordes (à gros nœuds). Vers
5h du matin je me demande si je ne devrais pas me mettre en quête de l’ami Noé
et lui demander une petite place dans sa barcasse ; au moins comme plan de
secours. Car je ne suis pas sûr de la propriété d’insubmersibilité de ma tente. Elle assure le minimum pour lutter contre le
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Morteau |
pense à m’en faire greffer une autre paire lors de mon retour. On m’avait dit, Yop, tu verras, tu en trouveras de bien belles paires en Suisse. Ben non en fait, les modèles Suisses présentés étaient trop larges, trop encombrantes pour moi et ma petite selle. Alors j’attends, mais dans la souffrance. Au touché, je sens moult boutons et une peau qui pars en lambeau (la cure d’amaigrissement). Malgré l’utilisation de caisses de crèmes réparatrices, la situation empire tout doucement chaque jour. Le contact avec ma selle devient très difficile. Je place donc de grands espoirs dans cette journée de repos. Mais hier une autre contrariété s’est ajoutée à ma liste. J’ai le bide en vrac. Totalement. Sont-ce mes excès passés de gâteaux ? L’eau au que je bois de fontaine en fontaine ? Mon régime 100% fromage ? La fraîcheur d’hier ? Toujours est-il que la situation a encore empirée ce aujourd’hui. Bref le gars part en lambeau : une loque humaine…
A 7h je sors de ma tente et je déambule sous la pluie battante dans les rues de Morteau. Endroit un peu trop humides, mais charmant. Je dois être le premier client du marché. J'achète des abricots et des pêches, puis j’erre de rue en rue pour terminer dans
un salon de thé bien douillet, bien chaud. Je regarde la pluie tenter de briser
la fenêtre attenante à ma banquette tout en dégustant un bon chocolat chaud dans
lequel je trempe de temps à autre, l’œil dans le vague, un pain au chocolat. Qu’il
est bon d’être de ce coté là de la fenêtre à regarder la pluie rebondir sur le
trottoir. Je traîne. Je rêvasse. J’attends l’accalmie qui tarde. Et puis,
devant une telle obstination climatique, je me décide, et je sors affronter les éléments
déchaînés. J’avais repéré de bon matin la « Fruitière », une enseigne
qui distribue de bons produits locaux. J’entre et je hume toutes ces attirantes
senteurs montagnardes. La bave dégoulinant de mes lèvres (surtout de ma lèvre
inférieure en fait, question de gravité), je provisionne mon repas de
midi : Comté, tomme de chèvre et jambon fumé. Le tout s’avèrera réellement
succulent. Dans ce merveilleux magasin je réalise mon fantasme jusqu’alors inassouvi :
une tablette de chocolat Suisse : noir aux noisettes
avec une petite pointe de praliné. Divin. Le meilleur chocolat que j’ai goûté
jusqu’à ce jour ce chocolat (« Ragusa »). Un avant goût somme toute classique, mais un arrière goût qui
s’approche du sublime. Des saveurs chocolatées envahissent mon palais, et
explosent unes à unes dans un feu d’artifice de délices.
Je finis ma visite sous la pluie en me
réfugiant dans le Château de Morteau qui organise une petite exposition de Marcel
Mille peintre en ruminants. L’idée me plait, moi qui hier encore bavardais avec
des vaches Suisse sur les différences de Meuglement des 2 côtés de la
frontière.
Puis je passe ma journée à l’abri dans ma
tente à mettre à jour mon blog.
Il est 18H30 la pluie vient de cesser, je
vais sortir mettre le nez dehors.
A demain.
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Miammmmmmmm....... |
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