Distance
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124km
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Dénivelé
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367m
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Durée de
pédalage
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6h37
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Moyenne
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18,7Km/h
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Département(s)
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Essonne
(91), Eure-et-Loir (28), Loiret (45), Loir-et-Cher (41)
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Région(s)
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Ile-de-France,
Centre-Val de Loire
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Ce coup-ci, c’est la bonne. Je me suis remis en route. Il
était temps car les jours défilaient, et il me faut désormais envisager le
retour. Je dois en effet couvrir environ 1000km en 13 jours. En tenant compte des inévitables imprévus,
d’une journée de repos et de quelques détours, je dois me fixer minimum
100km/jour. Surtout au début car les dénivelés seront minimes. Cela signifie 6h
de pédalage quotidiens, donc, 6h sur ma belle selle toute neuve. Tiens, à
propos de cette selle, son revêtement style peau retournée est particulièrement
fragile ; il suffit de le regarder
pour qu’il se tâche. N’ayant pas de béquille, j’avais pris l’habitude, à
l’arrêt, de mettre le vélo en appui sur sa selle. Et bien, là, à chaque fois,
je frise la crise cardiaque en voyant ma belle selle neuve vieillir à vue
d’œil. Il faut que j’arrive à me décontracter de la selle si je veux rester en
vie. Donc, premier défaut de cette selle, elle est fragile, au moins esthétiquement.
Et pour le confort ? Il faut que je l’avoue, et cela m’est douloureux après tous les espoirs que j’avais placé dans ce bijou de technologie, mais une selle reste une selle. Il me faut redescendre sur terre et admettre que l’appui est trop petit pour pouvoir être confortable. Et tant bien même il serait plus large, les intérieurs de cuisses y passeraient à coup sûr. La selle se transformerait en rabot. Et puis, même rester plus de 6h sur un canapé, ce n’est pas confortable. Alors rester plus de 6h sur une petite selle… Enfin, il faut nourrir quelques espoirs et se plaire à penser que, peut-être, cette selle va se rôder avant que mes fesses ne passent définitivement l’arme à gauche.
Pour résumer, cette selle n’est pas à proprement parler un instrument de torture mais elle travaille tout de même le fondement en profondeur. Comme toutes les selles, au début on la trouve sympathique, voir même confortable si l’on a chargé la dose d’antidépresseurs. Après 2h, c’est moins bien. Après 4h l’assise devient difficile et après 6h elle devient impossible. Cette nouvelle selle est-elle mieux que la précédente ? Vu son prix, je tiens absolument à me persuader que oui. Toujours dans un but de protection contre l’infarctus. Disons qu’elle ne me fait pas mal exactement au même endroit et au même moment qu’avec ma selle précédente ; et peut-être même me fait-elle un peu moins mal. Il faut être positif lorsque l’on achète une selle si chère. Le vrai bilan viendra en fin de semaine prochaine.
Et pour le confort ? Il faut que je l’avoue, et cela m’est douloureux après tous les espoirs que j’avais placé dans ce bijou de technologie, mais une selle reste une selle. Il me faut redescendre sur terre et admettre que l’appui est trop petit pour pouvoir être confortable. Et tant bien même il serait plus large, les intérieurs de cuisses y passeraient à coup sûr. La selle se transformerait en rabot. Et puis, même rester plus de 6h sur un canapé, ce n’est pas confortable. Alors rester plus de 6h sur une petite selle… Enfin, il faut nourrir quelques espoirs et se plaire à penser que, peut-être, cette selle va se rôder avant que mes fesses ne passent définitivement l’arme à gauche.
Pour résumer, cette selle n’est pas à proprement parler un instrument de torture mais elle travaille tout de même le fondement en profondeur. Comme toutes les selles, au début on la trouve sympathique, voir même confortable si l’on a chargé la dose d’antidépresseurs. Après 2h, c’est moins bien. Après 4h l’assise devient difficile et après 6h elle devient impossible. Cette nouvelle selle est-elle mieux que la précédente ? Vu son prix, je tiens absolument à me persuader que oui. Toujours dans un but de protection contre l’infarctus. Disons qu’elle ne me fait pas mal exactement au même endroit et au même moment qu’avec ma selle précédente ; et peut-être même me fait-elle un peu moins mal. Il faut être positif lorsque l’on achète une selle si chère. Le vrai bilan viendra en fin de semaine prochaine.
Je vous préviens, ce matin,
c’était ma séquence régression et pleurnicherie. Si je l’avais pu, j’aurai
ressorti mon doudou. Je vous explique. Je me suis concocté un petit parcours des
familles qui m’a ramené plus de 45 ans en arrière lorsque Minos, j’arpentais déjà
petites routes et étroits chemins Beaucerons en vélo. Mon premier
« grand » voyage en vélo a été le résultat d’une dispute d’enfants.
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Ma Tata |
![]() |
Ma Tata version Châtelaine |
Mais, je dois l’avouer, je ne m’améliore pas avec l’âge. Ce
matin, je me suis perdu. J’ai raté l’embranchement initial je ne sais à quel endroit. Vous me
direz, le début c’est souvent le plus dur.
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La Beauce |
l’imagination pour reconnaitre la maison d’antan. Le jardin de devant ou ma grand-mère faisait pousser de nombreuses fleurs n’est plus clos et n’a plus de fleurs. Le jardin potager derrière la maison est désormais un petit jardin d’enfant. Car il faut que je vous dise, la maison de ma grand-mère était contigüe à la mairie et était une sorte de la maison de gardien ; un couloir commun menait à la porte de droite pour la mairie et à la porte de gauche pour l’appartement de ma grand-mère. Bref tout a été transformé, modernisé, amélioré, ce qui est un bienfait pour tous, sauf pour mes
souvenirs. Avant de quitter le village, je me suis arrêté à la mare aux canards, et signe des temps, les canards n’y sont plus.
Ensuite j’ai continué ma journée de commémoration en me
rendant à Janville, encore une dizaine de kilomètres plus loin. Nous y passions
quelques fois les vacances d’été lorsque j’étais enfant. J’ai retrouvé la
maison que mes parents louaient au maire d’alors et qui habitait une belle
demeure au
milieu d’un grand parc attenant à notre location. J’y jouais souvent
avec les petits enfants du maire qui avait sensiblement le même âge que moi.
Avec le garçon, on prenait nos lances pierres pour aller chasser les ragondins
qui venaient autour de la petite rivière au centre de cet immense jardin. Et
puis, dans ce grand parc vallonné, on organisait de longues et merveilleuses
parties de criquet. Lorsque je n’étais pas dans le parc, j’étais à la piscine
municipale. Une piscine découverte dans laquelle je faisais, avec mon père des
concours de longue distance en natation. Et puis il y avait les plongeons au
plongeoir de 5 mètres qui m’apparaissait alors si haut.De temps à autre avec ma mère et ma sœur, nous partions en vélo, suivi de notre chien qui courrait à coté de nous, visiter ma grand-mère. Elle nous recevait toujours avec la table de la salle à manger remplie de gâteaux qu’elle avait cuisinés pour notre arrivée. Je me souviens encore de ces flans, de ces mokas au chocolat, à double ou triple étages, de ces tartes... La table était pleine et moi j’étais émerveillé. Voilà peut-être l’origine de ma formidable gourmandise de pâtisseries. Ces histoires me donnent faim, et je n’ai rien à manger. Je m’enfile dans mon duvet, le ventre vide en rêvant au goût exquis de tous ces merveilleux gâteaux que cuisinait ma grand-mère.
Bonne nuit.
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Janville, sa piscine découverte |
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Janville, sa piscine découverte, on y apprend à nager |
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Janville, sa piscine découverte |
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Tiens, v'la la Jeanne |
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Orléans |
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